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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 00:41

Dans un pays où il n'y a pas de coupure entre le peuple les chargés de la gestion nationale et ses représentants aux deux chambres partent en congé sans qu'il n' y ait rumeurs sur leurs absence d'état ou création d'un climat de suspicion du fait que leur repos est porté à la connaissance de la population et de l’opinion internationale par divers médias. 

Tel n'est pas le cas dans certains pays, à l'exemple de Algérie où les rumeurs et les interrogations vont bon train sur l'absence inexpliquée et douteuse des dirigeants et des représentants de l'état; cet état de fait crée un climat de suspicion politique.
Ces absences en catimini démontre d'une part le manque d’intérêt qu'accordes l'état à son peuple et l'absence totale de confiance du peuple à ses dirigeants et représentants.
Pour ceux qui se demandes ce que devient et fait le président depuis un bon moment, la réponse qu'aucun média public ou dit indépendant n'a osé rapporter bien qu'il la connaissance, la voici ci dessous.
Madjid Ait Mohamed

Les vacances dorées de Bouteflika en Suisse

http://www.atlasinfo.fr/ Dimanche 12 Août 2012 modifié le Dimanche 12 Août 2012 - 14:52


Les vacances dorées de Bouteflika en Suisse
Mais où est passé Abdelaziz Bouteflika ? Cette question revient sur toutes
 les lèvres et taraude tous les esprits depuis le début du mois sacré du Ramadan. 

Les rumeurs et les informations les plus folles circulent pour expliquer la disparition de Bouteflika alors que les auditions des ministres, un rituel politique important, sont apparemment annulées et aucun nouveau gouvernement n'a encore été formé plusieurs mois après la fin les élections législatives. Cependant, selon le site Dernières Nouvelles d'Algérie (DNA), la paralysie de l'Etat et les problèmes que rencontrent chaque jour les Algériens n'ont pas empêcher Abdelaziz Bouteflika de s'envoler pour la Suisse afin de passer d'agréables vacances. 

Des vacances qui ont coûté quand même pas moins de 25 millions d'euros à l'Algérie puisque Bouteflika effectuerait, d'après cette source, son séjour dans une superbe villa acquise à ce prix mirobolant ! Et pourtant, cette villa située dans la très chic commune de Pregny-Chambésy, tout près de Genève, rachetée par l'ambassade d'Algérie en Suisse en 2008 devait "initialement servir de siège pour la mission permanente d’Algérie auprès de l’ONU", précise DNA

Selon cette source, cette magnifique villa "n’a jamais servi aux représentants de cette mission mais plutôt au président, à son entourage et à ses amis" puisque "la mission onusienne algérienne occupe une autre villa, sur les bords du lac Leman" ! Ainsi, grâce aux 34903m2 de cette villa aménagée dans le luxe le plus ravissant, Bouteflika passe un séjour doré financé en toute vraisemblance par le contribuable algérien. 

Genève au moins, le Président de la République ne subira ni coupure d'électricité, ni une panned'internet ni le moindre des désagréments qui martyrisent les citoyens Algériens au quotidien... 
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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 13:43

Une bombe de fabrication artisanale a explosé hier vers 13 h dans la commune de Tadmaït, 20 km à l'ouest de Tizi Ouzou, au passage d'un convoi militaire, pas loin du village Aït Saâda. 

L'engin explosif, actionné certainement à distance par les terroristes, a causé des blessures à 7 militaires dont trois sont dans un état critique, selon une source sécuritaire locale. Le bilan est provisoire, ajoute notre source. Un vaste ratissage a été enclenché par des troupes de l'ANP venues en renfort juste après l'attentat dans les maquis environnants de Sidi Ali Bounab.

Notons que ce n'est pas la première fois que les groupes armés perpètrent ce genre d'attentat contre les militaires dans cette région. Pour rappel, le 27 juillet dernier, une attaque similaire contre un convoi militaire avait fait 4 blessés.

 

In Le Temps du 13/08/2012

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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 15:59

ait yahia moussa

Les habitants du village Hellil ont procédé aujourd'hui dimanche 12/08/2012 à la fermeture de la mairie d'Ait Yahia Moussa, une commune au sud ouest de Tizi-Ouzou, pour dénoncer la pénurie d’eau.


Le lundi passé, c’était les habitants de Tafoughalt, un autre village d’Ait Yahia Moussa qui ont aussi fermé la mairie pour dénoncer la pénurie d’eau et réclamer la réparation du réseau d’électricité, et le revêtement des chemins du village.


A rappeler que la commune d'Ait Yahia Moussa a connu durant  ces derniers jours des incendies qui ont ravagés les villages, ce qui a poussé la population à se révolter contre l'armée accusée d'être le responsable des feux. Des émeutes ont éclaté au chef lieu le vendredi soir et hier samedi après midi.

 

 

Madjid.

 

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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 00:28

ali-merabet.jpg

Ali Merabet, militant des droits humains et président de l'association Somoud, une association de défense des doits des familles de victimes de terrorisme est décédé à l'âge de 48ans, aujourd'hui le samedi 11/08/2012 à l'hopital Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou suite à une maladie grave.


L'enterrement aura lieu demain dimanche 12/08/2012 à Benchoud à Dellys wilaya de Boumerdes à 11h30.


Madjid.

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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 00:24

ait-yahia-moussa.jpg

Ait Yahia Moussa, Photo: Madjid   


Des émeutes ont éclaté  en début de la soirée du vendredi  10/08/2012 à la commune d’Ait Yahia Moussa 25 Km au sud ouest de la ville de Tizi-Ouzou. Des  citoyens, sont venus exprimer leur colère suite aux incendies qui ont ravagés plusieurs villages depuis hier.

 

Les citoyens ont attaqué le bâtiment de l’armée au chef lieu de la commune, et ont allumés des pneus et ont renversé les barricades qui entouraient le bâtiment militaire. Les émeutiers ont accusé l’armée d’être le responsable de ces incendies.

 

Les citoyens n’ont pas épargné les responsables de la commune non plus, des responsables qui ont laissés les victimes seules face aux feux, sans aucun soutien.

 

A rappeler que la même commune a été victime en 2008 d’incendies dont la population a trop souffert ce qui a poussé à déclencher des émeutes qui ont durées 3 jours pour demander  l’indemnisation des victimes et le départ  de l’armée.

 

D’Ait Yahia Moussa, Madjid.                    

 

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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 14:47

Enlevé mardi vers 23 h par un groupe armé sur la route reliant la commune de Mechtras au chef‑lieu de la daïra de Boghni, à une quarantaine de kilomètres au sud de la ville de Tizi Ouzou (lire), le jeune D. H, fils d'un commerçant à Mechtras a été libéré sain et sauf. Selon des sources proches de sa famille, la victime a été relâchée par ses ravisseurs dans la nuit de mercredi à jeudi vers minuit près du village Béni Kouffi, à quelques kilomètres de la ville de Boghni.

Dès sa remise en liberté, la victime a contacté les membres de sa famille. La nouvelle a vite fait le tour de la région de Boghni où la population, exaspérée par l'insécurité, avait commencé à se mobiliser dans la matinée de mercredi. Aucune information n'a filtré au sujet d'un éventuel paiement de rançon. 
 
Le 24 juillet dernier, un jeune commerçant de Tizi N'Tleta, dans la région des Ouadhias, a reconnu devant les services de sécurité avoir payé une forte rançon en contrepartie de sa libération durant les quelques heures qui ont suivi son enlèvement.
In tsa-algerie.com du 09/08/2012
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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 15:40

 

« Irhal » (dégage en arabe), « Dégage » en français, il ne manquait que le mot en  kabyle pour que les 420 grévistes de Leader Meuble, une entreprise sise à Taboukert, 20 km à l'est de Tizi Ouzou, expriment dans les trois langues du pays leurs ras-le-bol. 29 jours après le début du mouvement de protestation, aucune solution ne se profile.


travailleursEn grève depuis le 10 juillet dernier, les travailleurs de cette entreprise spécialisée dans la menuiserie industrielle veulent dégager le directeur technico-production lequel cumule quatre casquettes et obtenir de meilleures conditions de travail.

Si le directeur de l’usine s’arrache les cheveux, constate le manque à gagner quotidien voit filer de substantiels contrats, ses travailleurs ne démordent pas. Eux ne veulent plus de celui qu’ils désignent par le vocable « lui ». Lui, c’est le directeur technico-production, président de la section syndicale, président du comité de participation et aussi membre du conseil national de l’UGTA (syndicat officiel).

Dans cette entreprise lancée en 1978 qui a pour clients notamment de grands ministères ainsi que des hôtels, le ressentiment des 420 grévistes se concentre autour de cette personne considérée comme « la cause principale de la crise que connaît Leader Meuble».

• Consulter le site officiel de Leader Meuble

Que reproche-t-on à cet homme aux quatre casquettes ? Dans la bouche des travailleurs rencontrés devant le piquet de grève, les griefs sont nombreux. Cet homme, disent-ils, est à la tête du syndicat depuis 18 ans, martyriserait les employés en les intimidant, serait derrière certains licenciements, recruterait ses connaissances, embaucherait sa famille, ses proches, et enfin, dirigerait l’entreprise en sous-main.

Bref, cet homme-là ferait la loi au sein de cette entreprise publique qui avait connu de beaux jours notamment dans les années 1980 à l’époque du socialisme. « Nul ne comprend pourquoi le sort de l'entreprise tiens à la seule personne de ce président de syndicat, bougonne un travailleur. Il est temps que l’UGTA intervienne pour débloquer la situation.

Pour les travailleurs qui observent un piquet de grève depuis 29 jours, la reprise du travail est donc conditionnée par la révocation de ce responsable.

Mais encore plus ! Ils exigent également la revalorisation de leur salaire à hauteur de 50 %, la remise de tenues réglementaires de travail, le payement et la régularisation des travailleurs en fonction du poste occupé. «Pensez que depuis 17 ans, ils ne nous donnent plus de chaussures de protection », râle un gréviste.

Que dit la direction? Si le directeur de Leader Meuble, Amazouz Lounes, admet que certaines revendications des grévistes sont légitimes, il ne comprend pas pour autant les récriminations adressées à l’encontre du directeur technico-production. « Celui-ci a été élu, explique-t-il, par les travailleurs et reconduit dans ses fonctions de syndicaliste pendant plusieurs années. Pourquoi veulent-ils le dégager aujourd’hui ?! »

Il ne comprend pas non plus que les grévistes continuent leur mouvement de protestation alors que l’entreprise perd déjà 200 millions de centimes par jour de grève et pourrait mettre la clé sous le paillasson faute de signer de nouveaux contrats en cours de négociations. Notamment un marché de 24 millions de dollars avec les œuvres universitaires qui risque de passer à la trappe.

« Nul ne comprend pourquoi le sort de l'entreprise tient-il à la seule personne de ce président de syndicat, bougonne un travailleur. Il est temps de trouver une sortie à cette crise sinon nous perdrons tous dans l'affaire. » 

 

In DNA 07/08/2012

 

Photo DR archives

 

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 15:24

"Une fois de plus, mais également une fois de trop, des policiers se sont érigés en pourfendeurs du vice et en gardiens de la vertu" Arezki Abboute, Coordinateur de la Maison des Droits de l'Homme Tizi-Ouzou.

 

Un homme de Beni Douala, près de Tizi Ouzou, a été brutalisé par des policiers parce qu’il n’observait pas le jeûne du ramadan. À Boumerdès, trois hommes ont été arrêtés pour les mêmes raisons.

La photo de son torse et de son épaule tuméfiés a fait en quelques heures le tour des réseaux sociaux, suscitant l’émoi. Jeudi dernier, à la mi-journée, à Beni Douala, une bourgade kabyle proche de Tizi Ouzou, Slimane Rebaine, un homme de trente-six ans, a été roué de coups par des policiers qui l’avaient surpris en train de boire et de manger. Un sacrilège, aux yeux de ces Tartuffe en uniforme, pendant le mois de ramadan. Joint hier par téléphone, le non-jeûneur était encore sous le choc. « Je n’ai pas voulu provoquer qui que ce soit. Je buvais un peu d’eau et j’avalais un morceau de pain, en toute discrétion, dans un lieu isolé, lorsqu’ils me sont tombés dessus. Je comprends d’autant moins que de très nombreux jeunes, dans la région, n’observent pas le jeûne du ramadan. »

 

Menace de prison ferme

Après avoir été battu, Slimane a été conduit au commissariat, où il a été retenu durant trois heures, avant d’être relâché. Avec une menace : « La prochaine fois, ce sera la prison ferme ! » Certificat médical à l’appui, le non-jeûneur à l’épaule démise envisage d’abord de porter plainte contre ses agresseurs, fussent-ils policiers. Mais la publication de son témoignage sur le site d’informations Tout sur l’Algérie et l’écho médiatique rencontré par l’affaire lui valent de nouveaux démêlés. Dimanche, il est de nouveau conduit au commissariat. L’interrogatoire, qui dure deux heures, s’avère dissuasif, puisque la victime abandonne finalement l’idée de poursuivre ses agresseurs, sûre qu’une telle démarche ne lui vaudrait que des ennuis supplémentaires.

Dans une mise au point adressée à Tout sur l’Algérie, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) tente de minimiser l’affaire, en mettant en doute le témoignage de Slimane Rebaine et en assurant que « l’ensemble de ses agents respectent les règles de déontologie dans l’exercice de leurs fonctions ». Le cas de Slimane Rebaine n’est pourtant pas isolé : les non-jeûneurs sont la cible d’un véritable harcèlement policier. Selon le journal électronique Le Matin, trois jeunes gens d’une vingtaine d’années, surpris en train de fumer une cigarette dans une maison abandonnée, loin des regards, ont été arrêtés vendredi par la police aux Issers, dans la wilaya de Boumerdès. Ils ont été présentés à la justice et placés en détention provisoire.

« Les patrouilles de police se muent, par endroits, en brigades de la vertu. Cela donne ce genre de paradoxes : on peut librement s’adonner au change de devises, expressément prohibé par la loi, sous les fenêtres du palais de justice d’Alger, mais on court un risque pénal à prendre un sandwich, un jour de ramadan, dans un village de montagne. Pourtant la loi ne l’interdit pas », s’insurge Mustapha Hammouche, éditorialiste à Liberté.

 

religiosité exacerbée

Ces dérives ne sont pas nouvelles. En 2010, un jeune homme surpris en train de manger pendant le jeûne avait écopé de deux ans de prison ferme et de 100 000 dinars (1 000 euros) d’amende. Dans une société où le poids social et politique de l’islamisme a installé un climat de religiosité exacerbée et même, disons-le, de bigoterie, s’assumer comme non-jeûneur pendant le ramadan est devenu périlleux. « En Algérie, la liberté individuelle n’existe pas. La non-observation du jeûne est presque considérée comme un crime par la société. Je suis obligée de me cacher, de jouer la comédie. Dans le meilleur des cas, on risque d’être mis en quarantaine. Au pire, cela peut conduire à la violence. Et pour une femme, c’est pire », témoigne Amel, une jeune Algéroise. Plus encore que la peur de la répression policière, la pression sociale et familiale contraint les non-jeûneurs à la plus grande discrétion. « Si les membres de ma famille savaient que je suis athée et que je ne jeûne pas pendant le ramadan, ils le prendraient très mal et pourraient en souffrir », résume Aïda. « Mes proches et mes amis sont assez tolérants. Néanmoins, j’essaie de ne pas brusquer les gens, car ne pas faire le jeûne peut être interprété comme une forme d’agression, regrette aussi Mehdi, un non-jeûneur de Skikda qui se définit comme agnostique. Dans notre monde musulman, l’individu est pensé d’abord par rapport à la communauté. »

 

L’opposition laïque s’inquiète

Pour la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh), les violences policières dont a été victime le non-jeûneur de Beni Douala relèvent d’une « grave violation des droits 
de l’homme et des libertés individuelles ». « Il est inadmissible 
que les agents de sécurité s’arrogent des missions de milice des mœurs en passant à tabac un non-jeûneur, violant ainsi 
la Constitution algérienne qui garantit la liberté de culte », 
affirme cette ONG dans un communiqué. « L’inquisition s’installe ! » s’insurge aussi le Rassemblement pour la culture 
et la démocratie (RCD), parti laïque d’opposition qui appelle 
à des « sanctions » contre les policiers mis en cause.

 

Rosa Moussaoui in L'Humanité 01/08/2012

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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 15:06
Après l’assassinat d’un citoyen du village At Kouffi, dans la daïra de Vughni, (Boghni), il y a de cela 15 jours, une grande mobilisation dans ce village, a eu lieu, depuis l’annonce du décès de D. Kader, qui a succombé à ces blessures. Selon le comité de village d’Ath Kouffi, ce crime serait l’œuvre d’un groupe armé non identifié qui sème la terreur depuis quelques jours dans cette localité.

Une des marches organisées en Kabylie contre l'insécurité. PH/Siwel
Une des marches organisées en Kabylie contre l'insécurité. PH/Siwel
« Devant cette état de consternation générale, le comité de village d’Ath Kouffi est plus que jamais déterminé à ne pas baisser les bras et à défendre bec et ongles et sans relâche cette affaire jusqu’à ce que les auteurs et la pègre de lâches qui l’ont assassiné soient arrêtés à la hauteur du crime ainsi commis », lit-on dans une déclaration signée par le comité de village. 
Le comité d’Ath Kouffi souhaite l’arrestation et le jugement de ces gangsters assassins, l’octroi du statut de victime de terrorisme à la victime et l’instauration et rétablissement de la sécurité dans la région de Boghni. 

« Désormais, l’heure est à la lutte contre la criminalité pour sauvegarder notre dignité et se libérer des jougs des assassins dès lors que personne n’est à l’abri de la violence », ajoutent-ils tout en dénonçant l’absence de sécurité dans cette ville face à une population laissée pour compte et à des groupes armés qui ont fait de cette ville le « vieux far-west ». 

Des citoyens ont relevé le fait que la région de Kabylie est « la plus quadrillée par l’armée et les services dits de sécurité », mais « elle vit au rythme de l’insécurité ». Selon d’autres, seuls les autorités concernées peuvent apporter une réponse à cette interrogation, si ce n’est « une volonté pour instaurer le marasme et la violence dans la région ». 


SIWEL 30 JUIL 12 
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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 07:14

Le cas d'un homme tabassé par deux policiers, car il ne respectait pas le jeûne du ramadan, a pris une dimension politique

Un policier surveillant la rue à Tizi Ouzou, en Kabylie, en 2003.

Un policier surveillant la rue à Tizi Ouzou, en Kabylie, en 2003. (photo archives Ryad Krmadi/maxppp)

Jeudi, au septième jour du mois de jeûne, des policiers ont tabassé un jeune surpris en train de déjeuner à Beni Douala, près de Tizi Ouzou, en Kabylie. La direction générale de la police nationale s'est dépêchée le lendemain de démentir l'information, en la qualifiant de « non fondée ». Mais, samedi, le non-jeûneur contre-attaquait, en affirmant à la presse qu'il était simplement en train de « casser la croûte », dans un lieu « discret », avant que deux policiers ne se présentent devant lui.

« Il y avait un policier en civil et un autre en faction. Le premier m'a asséné des coups de poing, dont plusieurs au visage. Le second policier m'a fauché avec un coup de pied et je me suis retrouvé renversé par terre alors que les coups continuaient à pleuvoir sur moi », a raconté Rebaine Slimane, 36 ans, sans emploi.

Une région de tolérance

Tabassée et humiliée par les deux policiers, la victime a été conduite au commissariat de la ville, avant d'être relâchée après trois heures de détention. Un médecin lui a prescrit un arrêt de travail de 15 jours.

La police a tenté d'étouffer l'affaire, mais celle-ci a pris une dimension politique, dans une région connue pour sa tolérance et où de nombreuses personnes, notamment les jeunes, ne font pas carême. La Maison des droits de l'homme et du citoyen (MDHC) de Tizi Ouzou a dénoncé « l'interpellation et le passage à tabac » par la police d'un non-jeûneur et accusé des policiers de s'ériger en « pourfendeurs du vice et en gardiens de la vertu » à Tizi Ouzou.

Plus virulent, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition laïque) s'interroge : « S'agit-il d'un excès de zèle exercé par des agents en mal de religiosité […] ou d'un glissement insidieux de l'application de la charia et de la transformation de notre police en ''gardiens de la révolution islamique'' ? »

Depuis l'arrivée du président Bouteflika au pouvoir, en 1999, les services de sécurité entreprennent des chasses aux non-jeûneurs, aux couples non mariés dans les parcs d'attractions et aux convertis au christianisme. En 2010, près de 15 personnes avaient été arrêtées durant le ramadan pour non-observation du jeûne, alors qu'aucune loi n'oblige les Algériens à faire le carême, obligatoire certes en Islam.

Des fiefs d'Aqmi

La rapidité dont a fait preuve la police pour arrêter ce non-jeûneur suscite des interrogations parmi la population de cette région où les services de sécurité se montrent incapables de lutter contre l'insécurité. Les massifs forestiers de Tizi Ouzou sont devenus des fiefs des groupes islamistes liés à al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), d'où ils lancent des attaques meurtrières contre les forces de l'ordre.

Depuis 2005, plus de 70 kidnappings d'entrepreneurs et d'enfants de chefs d'entreprise ont été recensés à Tizi Ouzou. La plupartdes personnes enlevées par des hommes armés avaient été relâchées, en contrepartie du versement de rançons ou après une forte mobilisation de la population. La police annonce rarement des arrestations parmi les kidnappeurs.

 

Sud Ouest

 

 

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