Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 00:29

Quatre manifestants ont été arrêtés, ce lundi 26 novembre dans la journée, par les forces antiémeute à Azazga, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les policiers intervenaient pour empêcher un rassemblement de plusieurs centaines de villageois qui voulaient exprimer leur opposition à la réalisation d'un centre d'enfouissement technique (CET) à Boubhir, situé non loin de la ville d'Azazga, à une quarantaine  de kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou.


L’important dispositif de sécurité, déployé dès les premières heures de la matinée, n'a pas dissuadé les manifestants venus des douze villages que comptent les communes d'Iloula Oumalou et Aït Yahia. Il y a deux semaines, les villageois avaient lancé une pétition pour exiger la délocalisation du projet. Mais les autorités ont maintenu le projet.
 
Rapidement, la situation a dégénéré en affrontement entre les villageois et les forces de l'ordre. En fin de journée, les quatre jeunes interpellés n’avaient toujours pas été relâchés. Les villageois devaient se réunir ce lundi soir pour décider des actions à mener pour obtenir la libération de leurs concitoyens arrêtés et la délocalisation du projet de CET. Selon des sources locales, plusieurs tentatives de saccage du matériel de l'entreprise en charge de la réalisation du CET ont été enregistrées.



In TSA

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 09:15

Un des trois islamistes armés tués par l'armée algérienne vendredi dans la région de Béjaïa (250 km à l'est d'Alger), en Kabylie, a été identifié comme étant un haut responsable d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont rapporté lundi plusieurs journaux algériens.

Il s'agit de Rabah Makhfi, alias Cheikh Nacer, présenté comme le chef militaire d'Aqmi en Kabylie et bras droit du chef de cette organisation Abdelmalek Droudkel, a précisé le quotidien arabophone Ennahar.

Sa mort n'a pas été confirmée de source officielle.

Agé de 45 ans, cet islamiste avait rejoint les groupes armés au début de la guerre civile dans les années 1990, selon la même source.

Il est soupçonné d'avoir planifié la majorité des attentats perpétrés ces dernières années dans cette région.

En Algérie, Aqmi dirigé par Abdelmalek Droukdel opère principalement en Kabylie et s'en prend généralement aux forces de sécurité.

AFP
Partager cet article
Repost0
19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 13:54

536862 296316187153196 1186359841 n

 

L’ODH Tizi-Ouzou a appris ce matin d’Amnesty Algérie que « Youcef Benbrahim, vice-président d'Amnesty International Algérie a été autorisé hier, dimanche, à reprendre son stage d'avocat au Bâtonnat de Sidi Bel Abbes. »


A rappeler que Youcef Benbrahim, militant des droits de l'Homme et avocat stagiaire à Sidi Belabes a été victime d'une radiation arbitraire du bâtonnier de Sidi Belabes.


Madjid

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 22:27
La cour de Bouira a rendu son verdict sur l’affaire qui opposait les cinq activistes de la commune d’Ahnif, située à 35 km à l’est de Bouira, et leur P/APC monsieur, Salah Soum.

Il s’agit de Meziane Medioune, Mohamed Younsi, Redouane Mechedou, Sebah Malek et Boubker Aknouche.

L’affaire remonte aux évènements pacifiques survenus dans cette localité durant l’année courante. Entre meetings, Sit-in et rassemblements, ils entaient tous organisés par le Collectif de Jeunes d’Ahnif (CJA), un mouvement juvénile, créé dans le but de prendre en charge les doléances et revendications des citoyens de cette localité.

Les revendications de ce mouvement étaient entre autre, la récupération de la première partie de l’usine du plâtre médical d’Amenhar dont la matière première est extraite du territoire d’Ahnif et l’usine, installée au niveau de la commune limitrophe, El Adjiba. Cette situation a empêché l’APC d’Ahnif de bénéficier de l’exploitation de cette richesse naturelle existant dans son territoire. Le CJA, a exigé aussi, l’installation de la deuxième tranche de ce projet au niveau de leur APC, l’alimentation des sept villages de la région sud d’Ahnif, connu sous le nom de Tamellaht par l’eau potable et l’arrêt immédiat de l’usage de la décharge intercommunale installée au niveau du chef lieu de cette commune.

Menace du P/APC, des travailleurs de l’APC, blocage de la commune pour une durée de deux jours et trouble à l’ordre publique, étaient les accusations retenues par le juge d’instruction du tribunal de Bouira et qui figuraient sur la plainte déposée par l’ex-P/APC d’Ahnif.

Ce dernier a statué par un non lieu sur cette affaire mais le procureur de ce même tribunal, fait appel au jugement. Le dossier a été renvoyé au niveau de la chambre d’accusation de la cour de Bouira et cette dernière a reconduit le premier jugement, le 4 Novembre 2012, qui acquitte définitivement les cinq activistes.

La nouvelle a été reçue par le billet de convocations envoyées aux adresses des personnes concernés et reçue, le 12 Novembre 2012.
<< Nous remercions la justice algérienne qui nous a acquittés et qui a été au coté de  ceux qui étaient sur la voie du droit chemin  >> déclare Meziane Medioune. Juste à coté de lui, Mohamed Younsi rapplique << Nous n’allons pas rester les bras croisés face à ces accusations non fondées. Cette fois-ci, c’est nous qui le poursuivront en justice pour cause de diffamation à notre encontre >>.
Partager cet article
Repost0
7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 22:37

gardes-communaux-accord

(Marche des gardes communaux à Alger)

 


Comme prévu, les éléments de la garde communale de la wilaya de Tizi Ouzou ont, en dépit des conditions climatiques défavorables,  organisé  hier matin une marche à travers les artères de la capitale du Djurdjura. Ils sont loin de décolérer et ne comptent guère baisser les bras tant que leur revendication qui consiste en la réintégration de trois gardes communaux  radiés des effectifs n'est pas satisfaite.

La marche, à laquelle environ une centaine d'éléments ont pris part,  a été entamée devant le siège de la mairie de la ville et a débouché devant le portail principal du siège de la wilaya. Un rassemblement et une prise de parole y ont été organisés par les marcheurs.  Plusieurs banderoles ont été brandies par les protestataires, sur lesquelles ont pouvait lire, entre autres :

«Nous sommes toujours debout». L'un des  gardes communaux radié le mois dernier, qui n'est autre que le coordinateur de la wilaya de Tizi Ouzou, Saïd Mhenna, a décidé d'entamer une grève de la faim à partir d'hier après-midi devant le siège de la wilaya. Père de 5 enfants, il a intégré les rangs de la garde communale dès 2003 et réclame sa réintégration dans les plus brefs délais.

«Je ne suis pas un terroriste. J'ai défendu la patrie depuis plus de 10 ans et en fin de compte, on me réserve ce sort. Pourquoi les terroristes qui ont fait sombrer le pays ont-ils bénéficié de tous les privilèges et nous, on nous fait subir un tel  sort ?» clame le concerné.

«Je ne baisserai jamais les bras. Je continuerai mon combat, qui est celui de tous les gardes communaux de mon cher pays», ajoutera le coordinateur qui exige une rencontre avec le wali de Tizi Ouzou pour lui exposer d'abord son cas et les revendications des gardes communaux. Pour rappel, les trois gardes communaux qui ont été radiés le 23 octobre dernier exerçaient dans les localités d'Ath Aissi, Béni Zmenzer (daïra de Béni Douala) et dans la commune de Tadmaït.

Ils sont  accusés d'attroupement, d'atteinte à l'ordre public et d'agression contre des agents de sécurité»  lors du sit-in tenu le 8 octobre dernier dans la wilaya de Tizi Ouzou, accusations qu'ils réfutent en bloc et qualifient d'imaginaires : «Nous n'avons fait que réclamer nos droits les plus élémentaires. Nous subissons une grave injustice.

Nous sommes des pères de famille et nous n'avons pas de quoi nourrir nos enfants, alors que nous sommes parmi les hommes qui ont sacrifié une bonne partie de leur  vie pour préserver les institutions du pays menacées par les hordes terroristes», souligne le coordinateur des gardes communaux de Tizi Ouzou. Par ailleurs, les éléments de la garde communale ont profité du début de la campagne électorale en prévision des élections locales du 29 novembre prochain pour appeler les citoyens à bouder ces joutes.  «A quoi sert d'aller voter lorsque l'Etat méprise ceux qui l'ont sauvé ?

Nous appelons les citoyennes et les citoyens à boycotter les prochaines élections pour signifier à ceux qui dirigent notre pays que le peuple est marginalisé. Les prochaines élections ne changeront pas la situation dramatique dont souffre la société», peste l'un des initiateurs de cette marche, baptisée «marche de la dignité».  Notons que lors cette manifestation, d'autres personnes qui ne sont pas de la garde communale y ont pris part. «Je ne suis pas un garde communal, mais ce que subissent ces gens-là est injuste. Ils méritent le soutien de la société civile», nous a déclaré un habitant de Tizi Ouzou.

 

In le Temps d'Algérie, Abdenour Igoudjil le 07-11-2012

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 20:37
4894059-7300954.jpgLe 4 novembre 1998, il y a quatorze ans jour pour jour, M. Hanafi décède des suites des tortures subies alors qu’il était aux mains des autorités algériennes. Malgré la condamnation de l’Algérie par le Comité des Nations unies contre la torture en juin 2011, les responsables n’ont toujours pas été sanctionnés et la famille n’a reçu aucune réparation.




Le 16 juin 2011, le Comité a rendu une décision dans laquelle il a condamné l’Algérie pour les tortures infligées à M. Hanafi qui ont entraîné son décès. Au terme de cette décision, le Comité a enjoint l’Etat algérien d’initier instamment une enquête impartiale sur les événements en question dans le but de poursuivre en justice les responsables des tortures et d’indemniser la famille.
 
La procédure initiée devant le Comité des Nations unies contre la torture et la décision condamnant l’Algérie ont permis à la famille de M. Hanafi d’obtenir justice et d’être rétablie dans ses droits. Cependant, les responsables des actes de torture qui ont mené au décès de M. Hanafi n’ont toujours pas été sanctionnés pénalement. Les autorités algériennes sont tenues d’ouvrir immédiatement une enquête pour déterminer les responsabilités dans cette affaire et mettre fin à cette situation insupportable. Par ce biais, la famille pourra bénéficier d’un réel et complet processus de réhabilitation et un terme pourra être mis à l’impunité.
 
TRIAL s’est donc adressée en mai 2012 au Procureur général de Tiaret afin que la décision du Comité soit mise en œuvre de manière effective et qu’une enquête approfondie, indépendante et impartiale soit notamment menée sur les tortures et le décès subséquent de M. Hanafi. Le 30 juillet 2012, TRIAL a informé le Comité contre la torture de cette démarche en attirant son attention sur l’absence de réponse de la part des autorités algériennes.  
 
Cependant, plus de seize mois après l’adoption de cette décision par le Comité contre la torture, aucune enquête n’a été ouverte sur les événements et les personnes impliquées dans les tortures n’ont pas été poursuivies. La famille n’a en outre reçu aucune indemnisation.
 
Dans l’optique de la réunion du Comité contre la torture du 16 novembre 2012 portant sur le suivi des communications individuelles, TRIAL a écrit ce jour au Comité lui demandant d’assurer un suivi actif auprès des autorités algériennes afin que sa décision soit pleinement respectée.
 
TRIAL demande également au Comité de considérer l’opportunité d’initier des démarches conjointes avec le Comité des droits de l’homme qui a également rendu des décisions à l’encontre de l’Algérie, dont quatre concernent des affaires de disparitions forcées soumises par TRIAL qui n’ont pas encore été suivies d’effet. La tenue d’une mission conjointe des deux Comités en Algérie devrait être envisagée à cet égard pour que les autorités algériennes se conforment enfin à leurs obligations internationales en matière de droits de l’homme. 

Pour plus d'information
Voir la lettre envoyée par TRIAL au Comité contre la torture
Voir le site du Comité contre la torture
In TRIAL
Partager cet article
Repost0
6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 18:57

La liste des 40 bénéficiaires des logements sociaux à Tigzirt, 40 au nord de Tizi Wezzu, rendue publique jeudi dernier, a provoqué un tollé général au sein de la population locale. Les habitants reprochent au chef de daïra de cette circonscription d’avoir privilégié des étrangers, venus d’autres régions du pays. Les habitants de la commune de Tigzirt sont tout simplement écartés.

 

D’après l’un des postulant qui n’a pas vu son nom figurer sur la liste, ce sont des gens qui sont des militants du RND et du FLN des autres régions qui ont la chance d’obtenir un appartement à la ville côtière de Tigzirt. De ce fait, les mécontents ne comptent pas rester les bras croisés. Ils ont décidé de sortir dans la rue et alerter la presse sur les agissements de ce chef de daïra. C e commis de l’Etat, vomis par la population locale, n’est pas à sa première sortie scabreuse. Les citoyens de Tigzirt exigent sont départ immédiat.

 

Lors des intempéries de mois de février dernier, ce représentant du pouvoir central d’Alger, dernier maillon de la chaine au niveau local, a échappé au lynchage des jeunes en furie. Ils n’ont pas apprécié le fait de n’être pas sorti de chez lui durant toute la tempête. Sa demeure a faillit même être saccagée. Même les élus locaux de la région ont, à maintes reprises, dénoncé les agissements de ce chef de daïra, notamment son favoritisme dans la gestion des affaires des trois localités de la région, Tigzirt, Mizrana et Ifllisen, au profit de ses proches et surtout ses amis. Ce cas n’est qu’un exemple parmi d’autres en Kabylie. La gestion centralisée, qui échappe à tout contrôle de la population locale, a donné un sacré coup pour la gestion des collectivités.

 

On se rappelle aussi du jour de l’enterrement du jeune Hadjou Aghilas, enlevé et exécuté le mois dernier à Azzefoun, que le chef daïra n’a même pas daigné assister aux funérailles. Il avait préféré aller à Oran passer la fête de l’Aïd avec sa famille, laissant la population de la région d’Azeffoun dans le chagrin et la tristesse.

 

In Tamurt

Partager cet article
Repost0
6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 18:45

Que se passe-t-il au bâtonnat de Sidi Bel Abbès ? Un avocat stagiaire, Youcef Benbrahim, dit être « victime d’un abus de la part du bâtonnier, Mohamed Othmani ». Ce dernier, affirme que « la confession du stagiaire doit être connue ». Explications.

Youcef Benbrahim, 26 ans, est un avocat stagiaire. Il suit les cours chaque jeudi au tribunal de Sidi Bel Abbès. Il est défenseur des droits de l’Homme. Il est membre de l’organisation non gouvernementale Amnesty international.

 

Le 27 septembre dernier, un rassemblement a été organisé par les avocats de la ville, pour dénoncer un film américain offensant le Prophète de l’Islam Mohamed. Mais l’avocat stagiaire ne veut pas y prendre part et préfère rester en retrait. « Je me trouvais sur les escaliers qui mènent au tribunal. Soudainement, un avocat membre du bâtonnat se dirige vers moi. Il demande mon nom et me signifie que mon stage est suspendu », affirme Youcef Benbrahim, dans un courrier qui nous a été adressé.

 

« L’après-midi de la même journée, je me dirigeais par route à Oran (80 km au nord de Sidi Bel Abbès). Je reçois un appel téléphonique de la part de la secrétaire du bâtonnier, maître Othmani Mohamed. Elle m’informe qu’il désire me voir. Je décide de lui téléphoner une fois arrivé à Oran pour montrer que je suis bel et bien dans cette ville et lui démontrer que je suis dans l’impossibilité physique de répondre à cette convocation. Le lendemain, je me présente au bureau du bâtonnier, mais il était absent. Je demande à sa secrétaire des éclaircissements au sujet de ma convocation. Elle m’indique qu’il y eu réunion du bâtonnat et qu’une décision a été prise pour suspendre mon stage, tout en ajoutant que je recevrais un écrit », relate M. Benbrahim.

 

Et de poursuivre : « Je me suis présenté chez maître Lacarne Mohamed Redouane, membre du bâtonnat et responsable de la formation des avocats stagiaires. Il me confirme que durant la réunion de bâtonnat qui s’est tenue l’après midi du jeudi 27 septembre 2012, une affaire me concernant a été débattue, mais aucune décision n’a été prise jusqu'à ce qu’une commission puisse m’entendre. Je me suis présenté chez maître Othmani pour demander des explications. Je lui précise qu’il est le bâtonnier et en lui soulignant que je ne comprenais pas qu’une telle instance ne respecte pas les bases du débat contradictoire. Il a refusé de discuter et il demande à sa secrétaire d’écrire de suite la décision de suspension de mon stage ».

 

L’avocat stagiaire informe par la suite maître Mekkidèche, auprès duquel il effectue le stage. « Il me dit qu’il ne peut rien faire avant que l’écrit ne soit rédigé. J’appelle donc la secrétaire du bâtonnier et elle me dit que l’écrit sera remis au responsable du stage », raconte le stagiaire. Dans le même récit, il ajoute que « le 04 novembre 2012, alors que je participais à des travaux du stage d’avocat, le bâtonnier se présente au TD et dit à l’enseignant qu’une personne doit sortir, car elle a été exclue mais est présente aujourd’hui. J’ai alors demandé au bâtonnier de m’adresser un écrit concernant ma situation. Il me répond avec arrogance et me dit ‘ vous pouvez dire adieu à ce stage et au métier d’avocat qui vous est interdit’ ».

 

Youcef Benbrahim considère cette suspension arbitraire du stage comme une sanction allant à l’encontre de son militantisme avec Amnesty International et celui en faveur des droits humains. « Aucun écrit ne m’a été envoyé. Cette décision a été prise en dehors de tout cadre règlementaire et sans ma comparution devant le conseil de discipline », précise-t-il.

 

Contacté, Mr Mohamed Othmani, le bâtonnier de Sidi Bel Abbès, donne sa version : « Nous n’avons pas mis fin au stage de Youcef Benbrahim. Mais j’ai jugé que je devais éclaircir un point très important en rapport avec la religion. Est-il est chrétien ou musulman ? ». Selon le bâtonnier, « effectivement, le 27 septembre 2012, un sin-in a été organisé en preuve de soutien au Prophète. Tous les avocats se sont rassemblés, sauf Youcef Benbrahim. Donc, s’il est musulman, pourquoi n’a-t-il pas rejoint le mouvement de protestation. S’il n’est pas de confession musulmane, nous rencontrons un problème, car les avocats prêtent serment sur le Coran. Et s’il prête serment sur le livre sacré, et qu’en réalité il n’est pas musulman, il y a une contradiction ». « Je connais les libertés et ses limites. Nous aussi on peut écrire des articles. Ecrivez ce que vous voulez », nous répond-il.

 

In El Watan, par Mehdi Bsikri
Partager cet article
Repost0
4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 14:13

Exploitation des gaz de schiste, enjeux et perspectives, tel est le thème d’une conférence-débat organisée, hier à Alger, par le Collectif national pour les libertés citoyennes (CNLC). Les volets relatifs à ce dossier politique, économique et écologique ont été soulevés et traités par les participants.

Invité à intervenir à la conférence-débat, Kacem Moussa, docteur en géologie, maître de conférences à l’université d’Oran et également détenteur d’une expertise en environnement, a d’emblée affirmé que «l’exploitation des gaz de schiste est dangereuse». L’hôte du CNLC contredit les déclarations des officiels, dont le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui avait affirmé que «l’Algérie maîtrise la technologie de l’exploitation des gaz de schiste». «Faux», estime le conférencier. Pour lui, «seule une poignée de multinationales maîtrisent cette technologie de pointe, la plupart sont américaines». Selon Kacem Moussa, «les responsables disent pouvoir traiter les eaux usées qui seront éjectées».

Là aussi, il répond par la négative en indiquant que «la technique de fracturation hydraulique nécessite d’énormes quantités d’eau mélangée à une dizaine de produits chimiques et qu’il est difficile de recycler». Il explique que «cette technique est très risquée pour les nappes phréatiques». «L’Algérie possède une nappe albienne qui s’étend d’est en ouest et ces énormes quantités d’eau douce peuvent être contaminées à cause de fissurations des forages, l’un vertical et l’autre horizontal», prévient-il. Et de poursuivre : «L’Algérie ne contrôle ni les procédés de traitement des eaux usées ni les procédés des techniques de dépollution, une fois la nappe phréatique polluée.»

Kacem Moussa dit que «des alternatives existent pour satisfaire l’argumentaire économique». «Au lieu de laisser les entreprises étrangères investir dans l’exploitation des gaz de schiste, il est préférable d’utiliser les quantités d’eau (un seul puits pour la fracturation nécessite 20 000 m3) pour la production agricole. Le pays pourrait faire travailler des milliers de jeunes et diminuer sa dépendance vis-à-vis des pays d’où elle importe les denrées alimentaires, entre autres le blé.» En outre, il rappelle que le tiers du domaine minier algérien n’a pas été prospecté, zone dans laquelle les gaz peuvent être extraits de manière conventionnelle.

Sur le plan politique, Kacem Moussa souligne que «cette histoire de gaz de schiste dépasse le cadre national et révèle des enjeux géostratégiques disputés entre les Etats-Unis et la Chine dans la région nord-africaine». «D’après mes contacts, la dernière visite d’Hillary Clinton à Alger avait pour but de demander l’exclusivité de l’exploitation des gaz de schiste au profit des entreprises américaines», confie Kacem Moussa. Il ajoute qu’«outre l’extraction de cette énergie, l’Administration américaine s’intéresse particulièrement aux terres rares, comme le candium, le lanthane, le cérium, le praséodyme, le néodyme, le prométhium ou le samarium, enfouies en grandes quantités du Sud algérien jusqu’au Nord-Mali».

De son côté, Farès Kader Affar, porte-parole du CNLC, pense que «l’exploitation des gaz de schiste est une décision prise dans l’opacité. Ceci démontre encore une fois les pratiques antidémocratiques du régime algérien depuis 1962». «Pourquoi le gouvernement ne soumet pas ce sujet à l’opinion publique et ne présente-t-il pas des explications ?», s’interroge-t-il. Et d’ajouter : «Lorsque le Premier ministre indique que ‘les gaz de schiste seront exploités, il n’y a pas d’issue’, à quoi sert donc l’APN si elle n’est pas consultée ?»
Yacine Teguia, chargé des dossiers politiques au MDS, a pour sa part estimé qu’«hormis le manque de transparence dans la gestion des affaires de l’Etat, des questions de fond demeurent à poser». «Les tractations entre le gouvernement algérien et les pays occidentaux ne doivent en aucun cas compromettre l’avenir de toute une nation», pense-t-il.

In El Watan, Mahdi Beskri
Partager cet article
Repost0
4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 13:57

Le nombre de divorces en Algérie ne cesse de croître au détriment des enfants, qui vivent cette étape sociale comme un facteur d’instabilité.

41 000 divorces sont enregistrés chaque année en Algérie d’après le réseau Nada. Une donnée qui inquiète le réseau pour la défense et la promotion des droits de l’enfant et l’Association des oulémas musulmans algériens. Les divorces auraient des conséquences sur l’éducation des enfants vivant dans des familles monoparentales. Ils vivent mal la procédure de divorce, et sont déchirés entre deux foyers et deux éducations ce qui ne leur permet de gagner en stabilité.

Et les divorces algériens ne cessent d’augmenter : le pays enregistre 164.000 cas de divorce entre 2007 et 2010, avec une hausse estimée à 7 % annuellement. Ce sont souvent les femmes qui obtiennent la garde de l’enfant qu’elles doivent élever seules avec très peu de revenus, le problème du versement de la pension étant récurrent. Le réseau Nada estime que ce genre de situation peut mener les enfants à se tourner vers l’échec scolaire, les problèmes de sociabilité et parfois pire, la délinquance.

In Algérie Focus

Partager cet article
Repost0