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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 16:44

C’est un coup dur pour Al‑Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en Kabylie. Le terroriste abattu vendredi dans une embuscade de l'ANP à Yakourène, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, est l'émir Bekkai Boualem, alias Khaled El Mig. Selon nos informations, il a été identifié ce dimanche 14 octobre par des membres de sa famille à la morgue d'Azazga.

 

Il s'agit d'un des plus anciens terroristes recherchés par les services de sécurité sur le territoire national. Selon nos sources, il a rejoint les maquis du GIA dès le début des actions terroristes dans les années 1990, alors qu'il n'avait que 16 ans. Originaire de l'est de Boumerdès et abattu vendredi à l’âge de 35 ans, Bekkai Boualem avait rejoint en 2008 les maquis de Kabylie où il avait succédé à Sofiane El Fassila, qui venait d'être abattu en compagnie de deux autres terroristes par les forces de l'ANP dans une embuscade. 

 

Depuis 2010, il était l’émir de la zone d'Akfadou où il a planifié l'assassinat du maire de Timezrit. Selon les mêmes sources, il aurait aussi participé aux côtés du chef d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel, à l'attaque ayant coûté la vie à pas moins de 17 militaires à la sortie d'Azazga, le 15 avril 2011. Considéré comme l'un des hommes de confiance de Droukdel, Bekkai Boualem avait été nommé récemment chargé des affaires extérieures d'Aqmi. 

 

In TSA, 14/10/2012 à 13:55

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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 02:27

Un "émir" d'Al Qaïda au Maghreb islamique, adjoint d'Abdelmalek Droukdel, a été éliminé par l’ANP, ce vendredi 11 octobre, dans la forêt de Yakourène, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Tizi-Ouzou.

Coups durs pour Droukdel en Kabylie.

Khaled B, alias Khaled El Mig, l’un des adjoints de l’"émir" de l’ex GSPC, Abdelmalek Droukdel, a été abattu, ce vendredi 11 octobre 2012 aux environs de 13 heures, dans une embuscade tendue par les forces spéciales de l’ANP dans la forêt de Yakouren, non loin du village Azrou, précisent des sources locales. Son corps a été transporté vers la morgue du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou. Une arme de type Kalachnikov a été récupérée par les militaires, à l’issue de cette opération, ajoutent les mêmes sources.

Rappelons que le 1er octobre dernier, un autre "émir", de la "katibat" El Forkane affiliée à Al Qaida au Maghreb islamique, Heddad Fodhil, alias Abou Dedjana, s'est rendu aux forces de sécurité, dans la région de Ouadhias (Tizi Ouzou). Abou Dedjana était l'un des plus anciens membres du Groupe islamique armé (GIA).

L'on apprend par ailleurs que des affrontements opposaient, ce vendredi 12 octobre, l’Armée nationale tunisienne à des groupes armés d’Al Qaïda  aux confins de la région de Gafsa, sur la frontière entre la Tunisie et l’Algérie, a rapporté la chaîne satellitaire Al Mayadeen.

Le Matin

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 23:16

wpid-marche-rappeles-tizi-ouzou-1JPG-300x225La ville de Tizi Wezu est choisie par les anciens rappelés du service national comme point de départ d’une marche vers Alger. Cette action de protestation aura lieu lundi prochain. En plus des anciens rappelés de la Kabylie, qui sont d’ailleurs fort nombreux, d’autres anciens rappelés viendront d’autres régions. Ils vont, donc, selon un communiqué rendu public, marcher plus de 100 km à pied, dans l’espoir de sensibiliser le pouvoir central d’Alger à prendre en charge leurs revendications.
       
Un pouvoir qu’ils ont pourtant sauvé de la menace terroriste durant la décennie noire. Le nombre des anciens rappelés dépasse les 300 000 jeunes mobilisés pour lutter contre le terrorisme islamiste.

La plupart sont de la région de Kabylie. Certains entres eux ont été blessés et interdits même de soins dans les hôpitaux militaires. D’autres ont perdu leur poste d’emplois. Ceux qui ont perdu leur vie ne sont jamais reconnus comme victimes et n’ont aucun statut. Par contre, les terroristes qui ont fait plus de 300 000 victimes jouissent de droits et d’un statut reconnu par l’état dans le cadre de la loi sur la charte et la réconciliation nationale de Bouteflika, comme s’ ils étaient les « victimes ».

A titre d’exemple, un terroriste qui a passé plus d’une dizaine d’années dans les maquis et qui a tué des civils et des éléments de services de sécurité n’a qu’à déposer les armes et à signer un simple procès verbal pour jouir d’un statut reconnu par l’Etat et des indemnités. Les jeunes qui sont rappelés à la fleure d’âge sont reniés par l’Etat.

Les anciens rappelés ont décidé de prendre les choses en main et réclament leurs droits les plus élémentaires. Une plate-forme de revendications de 11 points a été déposée au ministère de la défense récemment. Ils réclament essentiellement un vrai statut et des indemnisations, la priorité dans l’accès à l’emploi, du moment que une bonne partie d’entres eux ont perdu leur postes alors qu’ils étaient mobilisés, une reconnaissance effective par les hautes autorités, l’accès aux soins pour les blessés, etc.

 

In Tamurt.info

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 17:03

ait yahia moussaDeux auteurs d'une tentative de kidnapping d’une femme dans la localité d'Aït Yahia Moussa, à une vingtaine de kilomètres au sud de la ville de Tizi Ouzou, ont été arrêtés dimanche 7 octobre grâce à la mobilisation citoyenne, a appris TSA de sources sécuritaires dans la région.


Les deux inculpés ont tenté d'enlever une jeune femme dans cette localité mais, l'alerte ayant promptement été donnée, des habitants ont lancé une course poursuite contre les ravisseurs. Rattrapés, les ravisseurs ont abandonné leur victime et leur véhicule pour se réfugier auprès des militaires occupant le cantonnement du chef‑lieu d'Aït Yahia Moussa. En furie, les habitants ont mis le feu au véhicule de marque Hyundai des kidnappeurs tout en réclamant que les deux ravisseurs soient livrés à leur vindicte. Une vive tension s'est installée et la situation a failli dégénérer durant la soirée.
 
Les deux criminels ont été remis dans la même soirée aux services de la gendarmerie qui les ont présentés ce lundi devant le procureur de la République du tribunal de Drâa El Mizan qui a ordonné leur mise sous mandat de dépôt. Une enquête a été ouverte par les gendarmes pour élucider les circonstances de ce rapt.



In TSA

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 12:39

Le militant algérien des droits de l'Homme, Yacine Zaïd, accusé d'"outrage à des agents de police", a été condamné lundi à six mois de prison avec sursis, par un tribunal de Ouargla (800 km au sud d'Alger), ont annoncé ses avocats.

 

"Le juge a condamné Yacine Zaïd à six mois de prison avec sursis et une amende de 10.000 dinars (100 euros)", a annoncé à l'AFP le coordinateur du Réseau des avocats de défense des droits de l'Homme (Raddh), Me Amine Sidhoum. Yacine Zaïd, membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh), avait été placé mardi sous mandat de dépôt après avoir été arrêté la veille par la police près de Ouargla.

 

Le parquet avait requis six mois de prison ferme. "Je ne suis pas satisfait de ce verdict qui pèse comme une menace contre lui", a estimé Me Salah Debouz, de la Laddh. "Ils veulent l'intimider pour l'empêcher de continuer à militer", a ajouté Me Debouz. Les avocats de Yacine Zaïd ont par ailleurs annoncé qu'ils feraient appel. Yacine Zaïd était déjà poursuivi dans une autre affaire avec trois autres militants des droits de l'Homme. Leur procès, prévu initialement le 25 septembre, a été reporté à une date indéterminée.

 

Les quatre militants avaient été interpellés le 26 avril par la police devant le tribunal d'Alger alors qu'ils manifestaient leur soutien à Abdelkader Kherba, un militant de la Laddh, jugé pour "incitation à l'attroupement".

 

Abdelkader Kherba, 32 ans, avait été condamné le 3 mai à un an de prison avec sursis et à 20.000 dinars (200 euros) d'amende après avoir été arrêté en avril lors d'une manifestation de greffiers devant le palais de justice à Alger. Il doit être jugé en appel le 4 novembre.

 

AFP

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 09:46

gardes-communaux-accord

 

Les gardes communaux de six wilayas ont décidé, ce samedi 6 octobre à l’issue d’une réunion à Draâ Ben Khedda, près de Tizi Ouzou, d’installer des tentes et de camper devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou à partir de lundi prochain pour réclamer la satisfaction de leurs revendications.

 

Les gardes communaux de la wilaya de Tizi Ouzou, soutenus par ceux de Bouira, Sétif, Khenchela, Batna et Mila veulent ainsi protester contre la décision de suspension de six de leurs collègues du détachement d’Aït Saâda, dans la commune de Yattafen, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ils comptent aussi exprimer leur mécontentement contre le refus des autorités de prendre en charge leurs revendications nationales et locales exprimées lors de leurs précédentes actions de protestation.
 
« Après les dépassements dont sont victimes les gardes communaux dans leur ensemble, après les manifestations de Blida et Boufarik, et après la plate‑forme de revendications de dix points remise aux autorités qui n'ont pas daigné répondre, puis encore les humiliations du ministre de l'Intérieur, nous avons décidé de ne plus retourner en arrière pour que nos sacrifices ne soient pas vains », est‑il écrit dans la déclaration des gardes communaux qui menacent de « marcher sur la capitale ». « Nous avons décidé de ne plus travailler avec les forces de l'ANP qui n'ont pas soutenu les gardes communaux face au ministère de l’Intérieur dans leur lutte pour retrouver leurs droits », concluent‑ils.
TSA
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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 18:23

chadli-bendjedidsurvol.png

 

L’ancien président algérien, Chadli Bendjedid est mort en milieu d’après-midi à l’hôpital Ain Naadja, à Alger où il a été admis hier matin des suites de complications graves d’un cancer de la prostate qui le ronge depuis des années. Certaines sources ont annoncé qu’il était cliniquement mort vers le milieu de journée avant que la nouvelle ne se confirme peu à peu au fil des heures. L’ex-chef de l’Etat algérien était beaucoup plus enclin à se soigner à l’étranger, notamment en France. Mais cette fois, il serait rattrapé par la détérioration de son état qui rendait son transfert quasiment impossible.

Après la guerre, Chadli Bendjedid avait gravi tous les échelons et dirigé la 2eme région militaire (Oran). A mort de Boumediène, cet autre dictateur des années 1970, Chadli fut nommé par la sécurité militaire comme président avant qu’il ne soit poussé à la porte en 1992. Son règne a été aussi marqué par une répression féroce qui s’est abattue comme une main de fer contre toute voix discordante, en particulier la revendication identitaire. Nombreux étaient les militants qui ont été emprisonnés, torturés, d’autres poussés à l’exil. Le règne de Chadli a été aussi marqué de longues années de crise économique et sociale et de privation. Après dix huit années de silence, Bendjedid, 80 ans, comptait publier ses mémoires, chez ‘’Casbah Edition’’ le 1er Novembre prochain.

Dans le premier tome de 280 pages, le cinquième Président Algérien, après Ferhat Abbas, Youcef Benkhedda, Ahmed Benbella et Houari Boumediene, raconte sa vie, depuis son adolescence et sa jeunesse jusqu’à son incorporation en 1956 dans les rangs de l’Armée de Libération Nationale, et fait des révélations fracassantes, alors qu’il était au maquis. A l’indépendance, M. Bendjedid, consacre un chapitre aux raisons et motifs qui avaient motivés feu Houari Boumediene, à le désigner à la tête de la deuxième région militaire. Une région très importante militairement, un vaste territoire stratégique frontalier avec le pays frère du Maroc, dont le défunt Roi Hassan II, convoitait depuis l’indépendance le territoire de Tindouf.

Ironie du sort ! Chadli est ainsi mort presque un 5 octobre, date à laquelle ses chars avaient écrasé des certaines de personnes lors du soulèvement du 5 octobre 1988.

Source: Tamurt

 

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 12:50

soutien.jpgAlors que les militants algériens sont régulièrement mis en cause par la justice, l’arrestation du syndicaliste de Laghouat scandalise les organisations des droits de l’homme. Rassembleur, défenseur des libertés, Yacine Zaïd perturbe l’opacité entretenue autour des ressources pétrolières du sud du pays. Le pouvoir le traite en conséquence.

Sur le papier, il sera poursuivi pour violence contre les forces de l’ordre. Mais dans la rue, personne n’est dupe. Si Yacine Zaïd, 41 ans, se retrouve en détention provisoire à Ouargla depuis mardi, c’est pour une toute autre raison. A Hassi Messaoud, où il a commencé ces premiers pas dans la lutte syndicale, Yacine s’apprêtait à créer un syndicat des travailleurs des entreprises de catering (traiteurs qui travaillent pour les grandes entreprises). «Yacine devait nous rejoindre dans l’après-midi pour lancer un syndicat afin de défendre nos intérêts», confie un travailleur de Hassi Messaoud rencontré à Ouargla. Dans cette ville, où la tension est perceptible, les forces de l’ordre ont déployé un dispositif particulier pour parer à d’éventuels débordements. Car dans les villes du Sud, le slogan «Nous sommes tous Yacine Zaïd» revient sur toutes les lèvres.

De Laghouat à Ouargla en passant par Ghardaïa, militants des droits de l’homme, syndicalistes et citoyens, tous remontés «contre cette arrestation arbitraire», ne comptent pas rester les bras croisés. «Yacine a toujours milité pour les causes justes, pour le droit des citoyens à une vie digne, pour la justice sociale. A nous de lui renvoyer la balle aujourd’hui», nous lance un militant de Ghardaïa. Dans le Sud, celui-ci est devenu une légende vivante des luttes syndicales et des droits de l’homme, grâce à son activisme sur le terrain et sur internet depuis des années. Pour les militants, cette mise en détention préventive par le parquet de Ouargla constitue «un coup dur pour nous, car en s’en prenant à lui, les autorités veulent casser l’élan que Yacine a créé pendant ces dernières années», explique Belkacem, un militant actif de Laghouat.

 

Embarras

En quoi Yacine Zaïd constitue-t-il une menace ? Tous ceux qui le connaissent sont formels : «Là où Yacine met les pieds, les autorités civiles et militaires ne connaissent plus le sommeil. Elles savent que s’il prend un mouvement en main, il mettra dans l’embarras les responsables locaux, car il sait médiatiser les mouvements, nouer des sympathies et provoquer les solidarités», assure un des siens. «Nous sommes comme des orphelins sans Yacine», nous confie d’ailleurs Tahar Belabbes, dauphin de la Coordination nationale des chômeurs et militant actif des droits de l’homme. Des années de luttes syndicales contre les majors du pétrole à Hassi Messaoud lui ont valu 32 poursuites judiciaires pour diffamation, destruction de biens d’autrui, appel à attroupement, appartenance à des groupes djihadistes, séparatistes… Yacine crée dans sa ville natale, Laghouat, la première structure pour la défense des droits des citoyens. «Il a toujours été à nos côtés et a su nous faire obtenir des droits», affirme Fatma, veuve âgée de 52 ans, mère de 5 enfants.

Au fil du temps, la population se tourne vers lui pour régler ses problèmes. «Il nous conseille sur la manière de se comporter avec les autorités et nous oriente vers les bons interlocuteurs», témoigne Toufik, responsable d’une association de quartier. Gênées par ce trublion à l’origine de nombreuses actions de protestation, les autorités locales, wali en tête, sont contraintes d’ouvrir le dialogue. «Nous avons réussi à faire plier les autorités, désormais obligées de nous écouter et de nous informer dans tout ce qu’elles entreprennent. Même si nous ne nous sommes pas tout à fait satisfaits de leurs discours et de leurs promesses, l’essentiel est qu’aujourd’hui, elles nous écoutent», relève Belabbès Beniche, président de l’association El Houda.

 

Mafia du foncier

En ouvrant ensuite une antenne locale de la Ligue pour la défense des droits de l’homme et un bureau pour le Snapap, le militant a pu canaliser les contestataires de tous bords. «Il a réussi à casser le mur du silence dans notre région et nous amener à affronter les autorités. Il dit toujours : ‘‘C’est votre droit et non pas un plaisir !’’», raconte un jeune chômeur, militant de la Coordination nationale des chômeurs du Sud. Une organisation fondée aussi par Yacine Zaïd. «Les bureaux de l’Agence nationale de l’emploi et de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes ont changé de stratégie de recrutement grâce à son combat, rappelle Tahar Belabbès. Aujourd’hui la majorité des recrutement se fait au niveau local par crainte d’un mouvement de contestation.» Lutte contre la corruption, détournement des deniers publics, Yacine s’en prend aussi à la mafia du foncier.

Un cauchemar pour les autorités civiles et militaires locales. Les tentatives des services pour le décrédibiliser n’y font rien. Personne ne croit à leurs traditionnelles attaques selon lesquelles Yacine serait «manipulé par des intérêts étrangers», tantôt «agent américain», tantôt «communiste», parfois «chiite», parfois «dangereux terroriste». «Il a révélé à l’opinion nationale, les agissements et les pratiques de certains responsables véreux, ce qui lui a valu une surveillance non-stop des services de sécurité», affirme le responsable d’une association locale. En militant expérimenté, Yacine a continué à tisser sa toile dans les wilayas du Sud. A chaque halte, il enseigne aux jeunes les fondements du travail militant.

 

Fédérateur

«Je l’ai rencontré pour la première fois lors d’un sit-in devant le bureau de main-d’œuvre, se souvient Hamadou Nassreddine, avocat stagiaire et militant des droits de l’homme de Metlili (Ghardaïa). Il n’a pas été tendre avec nous ! Il nous a conseillés de nous organiser autrement et de nous unir pour donner plus de poids à nos revendications. Il est resté avec nous environ quinze jours, nous a formés, et nous avons ainsi pu nous faire entendre par les autorités et la population.» Hichem, jeune chômeur militant des droits de l’homme, reconnaît aussi en lui un bon pédagogue. «Il nous a formés à l’organisation de manifestations, de la façon de communiquer jusqu’à la façon de se comporter avec les forces de l’ordre.»

Les militants qui le côtoient saluent son sens de la communication, son abnégation, son expérience et sa maîtrise de la situation face à la répression policière ou judiciaire. «Yacine est fédérateur. Son combat est dénué de toute couleur partisane ou idéologique. Il a compris que sans l’adhésion de toutes les couches de la société et de toutes les tendances politiques ou idéologiques, le combat militant n’aboutira à rien», témoigne même un salafiste de Laghouat impliqué dans le mouvement citoyen local. Sa grande force ? Sa capacité à rassembler autour d’une même table «des communistes, des salafistes, des démocrates et même des victimes du terrorisme en train de débattre, tous engagés dans le même combat», confie de son côté un membre du Mouvement démocratique et social. Bref, tout ce que le pouvoir ne réussit toujours pas à faire.

Le régime craint la convergence des luttes

«Yacine Zaïd a été arrêté dans un bus en direction de Hassi Messaoud». En quelques heures, l’information a été diffusée sur facebook et twitter. La machine médiatique s’est enclenchée. Presse nationale, presse étrangère, partis politiques, députés européens. Le désaveu est général. Deux pétitions sont lancées. Il fallait s’y attendre. Yacine Zaïd est un symbole. Si l’on peut imaginer que l’arrestation du militant est le fait d’un excès de zèle, sa convocation devant le procureur témoigne d’une sévérité particulière du pouvoir judiciaire.

 

«C’est une bêtise, affirme Nassima Guettal, militante du Réseau de défense des libertés et de la dignité (RDLD). Ils veulent gêner tout le monde et ils s’en prennent à une figure très connue de la société civile.» Mais les militants savent que le pouvoir tente de faire pression sur eux. «Ils cherchent à neutraliser la société civile, les forces contestataires, explique Kader Affak, militant du RDLD. Ils veulent nous dire qu’ils n’ont pas peur de l’ONU.»

 

Le 19 septembre, la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Navy Pillay, signalait que le respect des droits à la liberté d’association et à la liberté de réunion était «une source d’inquiétude». Elle s’inquiétait aussi de la «répression apparente» des services de sécurité. Car en février 2011, alors que les manifestations rythmaient Alger, le président Abdelaziz Bouteflika avait promulgué la levée de l’Etat d’urgence. Un «geste fort» pour certaines puissances occidentales, mais insignifiant pour beaucoup de militants : les manifestations sont encore interdites dans la capitale.

Rente

La loi de janvier 2012 sur les associations consacre même des pratiques autrefois illégales pour mieux contrôler les organisations. «Le but est de rendre toute organisation légale compliquée, explique un professeur de droit. Un groupe organisé est un contre-pouvoir, et ça, les autorités n’en veulent pas.» C’est là le principal défaut de Yacine Zaïd aux yeux des autorités. Il est capable de fédérer et d’organiser. Il est licencié alors qu’il tente de mettre sur pied une section syndicale au sein de la multinationale britannique Compass. Soutenu par le Snapap, il créé la section de la Ligue des droits de l’homme de Laghouat.

 

Le pouvoir craint que les contestations se fédèrent, comme en témoigne un observateur : «Lorsque Abdelkader Kherba a été jugé pour avoir participé à une manifestation de soutien aux greffiers, le procureur lui a dit : ‘‘Vous n’avez pas le droit d’être solidaire avec les greffiers’’. Il a été accusé d’usurpation de fonction.» Mais Yacine Zaïd cumule un autre «défaut». Il touche à la rente. Hassi Messaoud, le pétrole et les multinationales doivent être préservés de toute image contestataire. Et peu importe les accusations d’arbitraire rapportées par les médias.

«Le pouvoir se fiche de l’opinion internationale, constate un analyste. Qui lui demande des comptes pour les 20 000 disparus ? Personne. Parce qu’il y a trop d’intérêts : gaz, stabilité politique, influence au Sahel...» Aujourd’hui, les militants mettent leur énergie dans la libération de Yacine Zaïd. Dans un espace public fermé et policé, ils n’arrivent pas à rassembler la société. Et le pouvoir atteint son objectif. Les contre-pouvoirs sont trop faibles pour faire bouger un régime pourtant fragile.

Rassemblements à Alger et Laghouat

Plusieurs dizaines de militants étaient réunis, hier matin, devant le ministère de la Justice, à Alger, pour demander la libération de Yacine Zaïd. Membres du Réseau de défense des libertés et de la dignité (RDLD), du MJIC, ou de SOS Disparus, ils ont manifesté pendant une heure, entourés par les forces de police. Aux cris de «Nous sommes tous Yacine Zaïd», ils dénonçaient une détention arbitraire. «Son arrestation n’est pas juste», affirme une jeune femme. «Ils veulent faire pression sur les militants», lance un jeune homme. Les manifestants ne sont pas nombreux. «On attendait plus de monde», souffle un participant. Les forces de l’ordre ont empêché les manifestants de quitter le trottoir.

 

Puis un commissaire a tenté d’interpeller Kader Affak du RDLD. Le militant a rapidement été protégé par l’ensemble des manifestants. «C’est une tentative de kidnapping, explique Kader Affak. Pour une interpellation, une sommation est nécessaire. Un kidnapping, comme ce qu’ils ont fait pour Yacine Zaid !» La manifestation s’est dispersée. Les militants se sont retrouvés en début d’après-midi devant le siège de l’ONU. Deux d’entre eux ont été reçus par le coordinateur de l’ONU en Algérie, Mamadou Mbaye.

 

Ce dernier a annoncé qu’il transmettrait un rapport au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Dans la matinée, à Laghouat, une marche organisée par le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) a rassemblé plus d’une centaine de personnes, selon Tahar Belabbes, le représentant du comité.        

Zouheir Aït Mouhoub in: El Wattan
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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 13:40

yacine

 

Des manifestations ont éclaté à Laghouat ce matin et cela pour exiger la libération immédiate du militant Yacine Zaid.

Les manifestants ont été réprimé par les services de l'ordre et des dizaines de jeunes ont été arrêtés et on a signalé que certains parmi-eux ont subi des violences policières.

 

Des ONG nationales et internationales de défense des droits de l’Homme ont dénoncé ce que Yacine Zaïd a vécu et tenu à exprimer leur inquiétude quant à son sort. Des ONG notamment l’Observatoire algérien des droits de l’Homme, Front Line Defenders, le Réseau de Défense des libertés et droits, le Mouvement de la Jeunesse indépendante pour le changement et la Ligue algérienne pour la défense des Droits de l’Homme (aile Ben Issad) dont il est président de son bureau à Laghouat.

La LADDH a exprimée dans un communiqué rendu publique aujourd’hui "sa plus grande inquiétude quant au sort de son membre. Elle alerte les organisations de défenses des droits de l’Homme sur la situation inqualifiable dans laquelle se trouverait Yacine Zaïd."

 

De son coté, M. Said Salhi, membre du comité directeur de la LADDH de Hocine Zehouane, a déclaré  que " la LADDH exige la relaxe sans condition du militant Yacine ZAID et la cessation des harcèlements contre les défenseurs des droits de l'Homme, tous et toutes solidaires avec Yacine".

 

Selon son épouse, le militant Yacine Zaid sera présenté aujourd’hui mardi devant le procureur à Ouargla.

 

Madjid

 

 

 

 

 

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 19:06

On the morning of 1 October 2012, human rights defender Mr Yacine Zaid was arrested and brutally beaten by three policemen in Ouargla. At the time of his arrest, he was travelling on a bus with Mr. Aibek Abdelmalek, a member of the Comité National pour la Défense des Droits des Chômeurs – CNDDC (National Committee for the Defence of the Rights of the Unemployed). At approximately 09:30 AM, three policemen in civilian attire forced them to disembark the bus and they proceeded to insult, interrogate and beat Mr Yacine Zaid, all whilst he was handcuffed.

 

He was then placed in a white Nissan 4x4 and taken to an unknown location. Mr Yacine Zaid is President of the Laghouat section of the Ligue Algérienne pour la défense des droits de l’Homme – LADDH (Algerian League for the Defence of Human Rights) and a participant in the 2011 Front Line Defenders Dublin Platform.

 

Front Line Defenders

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