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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 22:35

Le fondateur de Wikileaks remporte une première manche. Mais le Foreign Office ne veut pas le laisser quitter l'ambassade où il est réfugié

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L'Equateur a décidé d'accorder l'asile politique à Julian Assange. (AFP FABRICE COFFRINI)

L'Equateur vient d'annoncer ce jeudi après midi qu'il accordait l'asile politique à Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, qui est réfugié depuis près de deux mois dans son ambassade à Londres. Et ce afin d'échapper à une extradition vers la Suède où il doit répondre d'accusations de viol et d'agressions sexuelles.

Cette décision de l'Equateur ne devrait pas favoriser l'apaisement des relations avec le Royaume-Uni. En effet, la police britannique monte la garde devant l'ambassade de ce pays et surveille chaque entrée de ce bâtiment  situé dans le quartier chic de Kensington, au dos du grand magasins Harrods. Mais surtout, selon Quito, Londres a formulé "la menace expresse et par écrit qu'un assaut pourrait être lancé contre notre ambassade à Londres si l'Equateur ne lui remet pas Julian Assange".

Le Foreign Office a précisé mercredi soir que le Royaume-Uni avait "l'obligation légale d'extrader M. Assange vers la Suède pour y être interrogé sur des accusations d'agressions sexuelles". "Et nous restons déterminés à remplir cette obligation", avait-il ajouté.

A cet effet, Londres pourrait recourir à une loi de 1987 "sur les lieux consulaires et diplomatiques", qui l'autorise à lever le statut diplomatique d'une ambassade dans certains cas.

La justice britannique s'est prononcée en faveur de l'extradition de Julian Assange vers la Suède, où il doit répondre de viol et d'agression sexuelle sur deux Suédoises.

Quelques minutes après l'annonce de l'Equateur, le Foreign Office a aussitôt indiqué que cette décision "ne change rien": "Assange sera extradé".

Le fondateur de Wikileaks, qui s'il rejoint la Suède, redoute surtout une extradition vers les Etats-Unis où il pourrait répondre de "trahison"n'est pas encore tiré d'affaire.

 

In SudOuest.fr du 16/08/2012

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