Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 19:30

Le procureur auprès du tribunal de Sidi M’hamed, dans son réquisitoire, a demandé ce dimanche 30 septembre une année de prison ferme et 10 000 DA d’amendes à l’encontre de Said Lamrani, directeur de la chaîne de télévision publique amazighe, TV4, accusé de harcèlement sexuel contre des fonctionnaires de la même chaîne. Le verdict sera connu le 14 octobre prochain.

Le verdict sera connu le 14 octobre prochain.

Selon  une déclaration à El Watan, Me Bennissad, avocat de la défense a affirmé que la peine demandée par le procureur est la peine maximale dans ce genre d’affaire. Le verdict sera connu le 14 octobre prochain.

 

Durant le  procès qui devait se tenir initialement le 16 septembre avant d’être renvoyé une seconde fois, des femmes mais aussi des hommes, regroupés dans le hall de la salle d’audience, réclamaient la condamnation du mis en cause. Des journalistes, des avocats, des militants des droits de l’homme ont répondu présents à cet appel de solidarité avec "Les femmes victimes d’un abus de pouvoir de la part de leur supérieur", dira une militante associative. 

Mustapha Kessasi, ancien journaliste à TV4 reconnaît avoir subit diverses pressions de la part du directeur pour avoir dénoncé lors d' une assemblée générale du syndicat de la télévision "les dépassements que commet M. Lamrani à l’égard de ses collègues."

 

Pour sa part, Wahiba Tamer, fondatrice d’une association pour l’enfance abandonnée juge curieux que M. Lamrani continue d' occuper son poste malgré le scandale qui l'éclabousse et s'étonne qu'il ait été maintenu son poste âgé de 76 ans alors que de jeunes journalistes sont mis à l’écart. "Cela confirme qu’il y a une connivence avec le pouvoir", estime-t-elle. Et d’ajouter que "le premier pas pour combattre les fléaux sociaux et d’en parler et de les dénoncer sans tabou."

 

Cette affaire remonte au 11 août 2011 quand le procureur près le tribunal de Sidi Mhamed à Alger reçoit la plainte pour "harcèlements sexuels" déposée huit jours (8) jours plus tôt par trois journalistes femmes de la chaîne 4 contre leur directeur. Le procureur général de la Cour d’Alger demande alors l’ouverture d’une enquête préliminaire suite à cette plainte déposée le 3 août par maitre Youcef Dilem, l’avocat des trois plaignantes.

 

Le 27 août 2011, le dossier atterrit au commissariat de Cavaignac, à Alger, au service de la police judiciaire. Les trois plaignantes et 4 témoins  seront auditionnés par les policiers dans le courant du mois de septembre 2011.  Occupant des responsabilités au sein de la chaîne amazigh,  les trois plaignantes décriront aux policiers, puis plus tard au juge d’instruction, par le menu détail, les chantages et harcèlements sexuels de leur directeur de TV4 propriété du groupe de l'entreprise publique ENTV.

 

Le matin Avec El Watan

Partager cet article
Repost0

commentaires